Vic-Fézensac (Gers) - 14 et 15 mai 1977

Résultats :

88 partants ; ?? classés :

1. Antonio Franco - 2. Jean Roussillon - 3. Bruno Franco - 4. Jean Ballereau - 5. Patrick Lapie - 6. Bernard Poitrenaud - 7. Michel Blanc - 8. Jean-Patrick Claude - 9. Christian Komaniecki - 10. Jean-Claude Mouret - 11. Gérard Tilliette - 12. Jean-François Rouchet - 13. Georges Popineau - 14. Jean-Pierre Darroux - 15. Daniel Petit... Etc.

Le film de la course :

Habitués depuis 1973 à courir sur un sol sec à Vic-Fézensac, les pilotes doivent cette année réapprendre le circuit pour déjouer tous les pièges de la boue glissante qui le recouvre.

Dès le huitième tour de la première manche de qualification, toutes les voitures restent agglutinées dans la seule montée du tracé sans pouvoir la gravir tant elle était glissante. Avouez que pour faire renoncer une 2CV, il en faut !

Les courses qui suivent sont un véritable festival de glissades à peine contrôlées. Gérard Tilliette, pour ne prendre qu'un exemple, n'a pas son pareil pour faire toute la ligne droite en perpétuels travers. En revanche, Rémy Cordebar, Patrick Lapie et Jean Roussillon donnent l'image d'un contrôle parfait de leurs trajectoires.

En quart de finale, Rémy Cordebar, Patrick Lapie, Michel Blanc et Bernard Poitrenaud tiennent en échec la "scuderia" Franco. Bruno termine seulement onzième de son groupe et Antonio troisième du groupe B, des places auxquelles ils ne sont pas habitués.

En demi-finale, Rémy Cordebar tient en échec Bernard Poitrenaud malgré son moteur de 435 cm3 ! D'une manière générale d'ailleurs, les 435 cm3 ont un comportement plus adapté que les 602 cm3 dans ces conditions de course difficiles.

Bruno Franco, enfermé au moment du départ, parvient à remonter de la huitième à la deuxième place, qu'il ravit d'ailleurs à Bernard Poitrenaud dans le dernier tour. Toutefois, cette performance restera ternie par la façon dont elle est réalisée : dans une courbe à droite, Bruno envoie purement et simplement la voiture de l'infortuné Christophe Popineau en tonneau.

Le soleil commence à sécher la piste lorsque sont lâchés les finalistes. Michel Blanc et Antonio Franco se livrent à un beau duel en tête de la course, jusqu'à ce qu'une crevaison dont est victime Michel y mette un terme, laissant ainsi la victoire au Creusotain.

Derrière, Patrick Lapie, Jean Roussillon et Jean Ballereau s'expliquent franchement quand Bruno Franco, une fois de plus à grands coups de calandre, vient les mettre d'accord en arrachant la troisième place. Seul Jean Roussillon résiste et conserve la deuxième marche du podium.

Au soir de cette épreuve, la réflexion tourne autour de l'avenir du 2CV cross, aux mesures à prendre afin d'éviter qu'il ne devienne, comme tant d'autres disciplines, une course de Stock-car.