Accueil Les courses L'organisation Galerie photos Les archives Contact et liens

Le Pêchereau (Indre) 22/23 juillet 1972

Premier 2 CV cross de l’histoire,

Seule épreuve organisée en 1972.






Résultats :

74 partants ; 23 classés :

FINALE : 1 Jean-Claude Mouret - 2 Gérard Vergnes - 3 François Jonneman - 4 Michel Lamoureux - 5 Jean-Philippe Ligier - 6 Jacques Chappuis - 7 Christian Jau - 8 Dirk Oosterlinck - 9 Rémy Cordebar - 10 Jacques Peignier - 11 Jean-Yves Lemoine - 12 Jean-Pierre Tisler - 13 Jean-Claude Hurdiel - 14 Andis Draznieks - 15 Brigitte Benz (1ère féminine) - 16 Bruno Ziegler - 17 Luc Bonnet - 18 Alain Salle - 19 Jean-Pierre Chatel - 20 Rémy moyen - 21 Jean-Claude Aubourg - 22 Michel Langevin - 23 Jean-Pierre Lochard.


Le film de la course :

C'est sous le soleil que commencent ces 24 heures réservées aux 2 CV, Dyane et Méhari. Rien ne manque : les courses, la fête, l'ambiance, et même les émissions de radio en direct !

Dès le samedi matin, casqués et sanglés sous leur arceau de sécurité, les jeunes pilotes (la course est réservée aux moins de 30 ans !) se retrouvent sur la ligne de départ, les doigts crispés sur un volant habituellement destiné à un usage plus paisible.

Enfin le drapeau tricolore s'abaisse, laissant s'échapper ces mini-monstres dont certains portent encore, telles de précieuses reliques, les marques des deux grands raids passés, Paris-Kaboul et Paris-Persépolis.

La poussière soulevée rappelle les pistes de ces raids, mais ici il faut aller vite, et mener sa voiture jusqu'à l'arrivée. Entre les trous et les bosses, ce n'est pas une mince affaire. Certains concurrents terminent au ralenti ou dans les bottes de paille, alors que d'autres, tels Michel Lamoureux et Pierre Lacasta, offrent aux spectateurs les premiers tonneaux du 2 CV cross ! Mais c'est sans importance, on se relève sans mal, on répare à la hâte et on repart pour l'épreuve suivante.

A la fin de la première journée, on retient déjà quelques noms : L'Argentonnais Luc Bonnet, Brigitte Benz (ôtant des esprits tout préjugé sur les femmes au volant !), et Jean-Philippe Ligier, véritable virtuose au volant de sa Méhari qui termine une manche avec plus d'un demi tour d'avance sur le deuxième !

La nuit tombée, le circuit étant faiblement éclairé, les phares déchirent l'obscurité au gré des cahots, éclairant tantôt la piste, tantôt le ciel... Jusqu'au feu d'artifice qui embrase le ciel au dessus du circuit de Fonteneuille, absorbé ensuite par la nuit et l'ambiance des orchestres de pop music.

Les courses reprennent le dimanche matin, et l'élimination naturelle se poursuit également. Si certains pilotes passent en finesse, d'autres préfèrent la conduite en force, faisant gémir leurs cardans, comme Jean-Pierre Tisler sur sa 2 CV ou Rémy Moyen sur sa Dyane.

23 pilotes prennent le départ de la grande finale. Jean-Philippe Ligier prend immédiatement la tête suivi de près par Jean-Pierre Chatel (auteur du meilleur tour en 1' 09") également sur Méhari. Les deux pilotes se livrent à une lutte sans merci jusqu'au moment où Jean-Philippe Ligier doit abandonner sur ennuis mécaniques. Jean-pierre Chatel passe alors en tête pendant quelques tours avant d'être victime d'une crevaison à l'avant droit, ce qui l'oblige à ralentir et à laisser passer d'autres concurrents.

Après 16 tours d'une lutte acharnée, Jean-Claude Mouret arrache la victoire dans un nuage de poussière, au volant d'une 2 CV qu'il avait achetée pour l'occasion deux semaines avant l'épreuve, pour la modique somme de 200 F. Bon investissement, puisque Jean-Claude remporte le premier prix, une 2 CV 6 orange entièrement équipée par Citroën pour le raid africain prévu pour 1973 !

Notons que tous les pilotes qui ont participé à ces 24 heures 2 CV ont été récompensés par les organisateurs. Sympa !

Extrait du règlement de l’époque

Deux journées insolites près d'Argenton-sur-Creuse, dans un paisible village choisi pour le déroulement de ces 24 heures de 2 CV, organisées par Citroën et RTL. C'est le premier épisode d'une très longue histoire...

C'est parti ! Près de 50 ans après ils roulent encore !

Une Méhari largement en tête de la course.

Appels de phares...

Deux vénérables grand mères à l'action.

Le pilote Suisse René Zimmerli était venu avec sa 2CV 4X4 bimoteur. Si l’idée peut paraître astucieuse au premier abord, courir avec une telle voiture a finalement été un véritable handicap puisque les organisateurs lui ont imposé de couper le moteur arrière pour la course. Trop lourde, avec son seul moteur avant de 425 cm3, celle-ci n’avait plus aucune chance face à ses concurrentes à moteur unique.

Choisir une autre année